NOTES
C'est très vraisemblablement dans le Journal de Barbier, lu en prenant des notes durant l'hiver 1862-1863 pour le roman projeté sur la Révolution, que Hugo a trouvé cette anecdote. Ces vers y sont présentés comme une réponse du poète Roy au compliment de Voltaire à Mme de Pompadour cité en II, 6, 5 (voir la note à « Que ce Voltaire est bête! »), qui avait déplu au roi: « Roy, autre fameux poëte, mauvais de caractère et peu ami de Voltaire, y a fait une réponse très-sage.
Dis-moi, stoïque téméraire,
Pourquoi tes vers audacieux
Osent dévoiler à nos yeux
Ce qui devroit-être un mystère?
Les amours des rois et des dieux
Ne sont pas faits pour le vulgaire;
Lorsqu'on veut dans leur sanctuaire
Porter des regards curieux,
Respecter leur goût et se taire
Est ce qu'on peut faire de mieux. (Chronique de la Régence et du règne de Louis XV ou Journal de Barbier, Série IV, 1745-1750, Février 1748, p. 280.)
Mais c'est par l'article ROY (Pierre-Charles) du Dictionnaire de Chaudon et Delandine que Hugo sait que cet auteur d'opéras et de ballets fut « conseiller au Châtelet, élève de l'académie des Inscriptions, trésorier de la chancellerie de la cour des Aides de Clermont, et chevalier de l'ordre de Saint-Michel. »